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Maldelle

18 novembre 2007

Si mal d'elle

Moi qui pensais, moi qui m'étais juré de ne plus jamais, jamais me faire prendre.

Depuis 13 ans, je plaquais, sans être plaqué. Même si j'avais des sentiments, je prenais les devants, histoire de ne pas souffrir comme j'avais souffert avec une d'entre elles.

Mais, ce soir, j'avais choisi de lui donner une chance : je l'avais plaqué par réflexe conditionné, mais j'avais accepté les termes de son marché.

"Laisse moi un peu de temps, pour y réfléchir". Je lui ai laissé ce temps.

Elle est revenue pour me dire qu'elle partait.

J'ai mal. Mal d'elle. Mal de tout ce que nous aurions pu être et que nous n'avons jamais été. Mal de ces fantasmes de vie que j'ai projetés sur et avec elle.

Mal de ces décisions sur lesquelles on ne revient pas : c'est fini.

Elle ne m'aime plus, elle ne m'a pas aimé, je me suis leurré, car j'avais besoin d'elle. Je ne voulais pas savoir qu'elle ne m'aimait pas, que je lui avais trop fait de mal dans le passé, que je n'étais plus entouré de la même aura désormais.

Elle ne m'aime plus, je n'arrive pas à le concevoir.

Et pourtant, je sais que dans ma vie, l'amour m'a souvent quitté et j'ai quitté en conséquence.

Je sais également que cela risque de se produire de nouveau.

Ne faudrait-il pas que je me refuse, comme j'y avais pensé dans le passé, à me lancer dans la quête des sentiments, sachant qu'ils disparaissent de toute façon, un jour ?

A chaque fois que je me suis interdit d'aimer, j'ai aimé de plus belle. J'ai cru aimer, car souvent, je savais que c'était du vent.

Elle, par exemple. L'ai-je vraiment aimée ou me suis-je convaincu plus que d'habitude ?

Car, à bien y regarder, nos différences flagrantes, son manque d'envie pour tout, sa dépression, son égocentrisme, son manque d'intelligence parfois, son stress, ses peurs... Où pouvais-je me retrouver en elle ? Elle n'était pas pour moi.

Mais...

Mais, être avec elle me donnait des illusions.

Elle est belle. Si belle. Peut-être la plus belle femme que je n'ai jamais eue. Son corps était si doux, presque parfait. Elle aimait le mien. Elle jouissait toujours (du moins, me le disait-elle).

Elle était parfaite car elle était ce que j'attendais : la beauté et pas trop conne.

Au final, elle part. Je reste avec mes illusions. Avec mon trop plein d'amour que j'ai généré tout seul, comme un con.

Pour philosopher, je me dis que c'est le juste retour de bâton : je l'ai aimée, je suis parti, je suis revenu, elle ne m'aime plus, elle part.

Je me dis aussi que c'est à l'image de ma vie : un goût amer d'inachevé, en permanence.

Je hais déjà le salaud qui sera le prochain à la toucher. Je hais sa chance. Je me hais de ne pas l'avoir saisie.

Ouh qu'elle va me manquer.

J'ai si mal d'elle...

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